Les émeutes de Stonewall célébrées sous le nom de Christopher Street Day (CSD) furent une série de conflits violents entre d’une part les homosexuels et les transgenres, et d’autre part les forces de police de New York. Récit…
La première nuit d’émeute eut lieu le 28 juin 1969, après une descente de huit policiers dans le « Stonewall Inn », un bar gay situé sur Christopher Street, au coeur du Greenwich Village.
A New York, dans les années 60, il est interdit de servir des boissons alcoolisées aux homosexuels, de danser entre hommes ou de se travestir. Les descentes de police dans les bars suspectés d’être fréquentés par les homosexuels étaient monnaie courante aux États-Unis. Il était banal pour la police, avant 1965, de relever les identités des personnes présentes dans ces bars. Les force de l’ordre justifiaient ces mesures par l’attentat à la pudeur en cas de baiser, le port de vêtements traditionnellement réservés au sexe opposé, ou simplement la vente prohibée d’alcool aux homosexuels.
On ne sait pas très bien comment l’émeute débuta, mais la foule présente sur les lieux commença à lutter contre les forces de police. L’histoire veut qu’un travesti, Sylvia Rivera, ait jeté la première bouteille sur les policiers.
Pendant la nuit, de nombreux hommes efféminés furent pris à parti par les forces de police et battus. La foule, estimée à 2.000 personnes, lançait des bouteilles et des pierres aux 400 policiers arrivés sur place. Les échauffourées durèrent cinq jours, toutes les brimades dont les homosexuels avaient été victimes précédemment refaisant surface.
Les émeutes de Stonewall sont souvent considérées comme le tournant du mouvement de demande d’égalité des droits homosexuels et marquent donc une étape importante de l’émancipation des personnes homosexuelles. Elles sont les précurseurs de ce qui deviendra la Lesbian & Gay Pride.